Nos ténors du gouvernement nous expliquent à grands renforts de chiffres plus savants les uns que les autres, que si nous ne reculons pas l'âge de départ à la retraite, le système sera en déficit et les actifs ne pourront plus payer la retraite des inactifs. Or, notre pays n'a jamais été aussi riche, comment se fait-il alors que nous en arrivions là et que nous ne soyons pas capable, avec les richesses que nous générons, de payer des retraites décentes aux personnes qui ont 60 ans ?
Et bien un des éléments de réponse se trouve dans le livre de Hervé KEMPF : "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme" aux pages 27 et 28 : En effet, cet auteur nous montre, chiffres à l'appui comment à partir de 1980 mais surtout de 1990 et particulièrement à partir de 2000, les inégalités sociales augmentent vertigineusement. Ainsi, avant 1980, les gains de productivité étaient assez équitablement répartis et les écart de revenus entre les groupes sociaux ne s'allongeaient pas (en moyenne un dirigeant gagnait 40 fois le revenu moyen des salariés) . A partir de 1980 cet équilibre se rompt et les revenus des dirigeants commencent à crever le plafond, ainsi en 2000, les dirigeants gagnent en moyenne 300 fois le revenu moyen des salariés et cette courbe continue de monter puisqu'en 2006 aux USA, 10% des plus riches s'approprient la moitié du revenu total.
Concrètement ceci n'est possible qu'en raison d'une politique capitaliste privilégiant l'investissement au détriment du salariat, le problème c'est que si l'investissement est important pour les entreprises, le salariat lui est le nerf de la guerre puisque se sont les salariés qui permettent aux usines de tourner. Dans ce cercle infernal, il faut constamment rogner sur les acquis sociaux des salariés pour que les investisseurs gagnent de plus en plus.
Cette loi sur les retraites est encore une manière de plus de permettre aux riches de s'enrichir encore plus !
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